Sédentarisme

Hippocrate, il y a bien longtemps, faisait remarquer : « Toutes les parties du corps qui ont une fonction, si elles sont utilisées avec modération et exercées dans le travail pour lequel elles sont faites, restent en bonne santé, bien développées et vieillissent lentement, mais si on ne les utilise pas et qu’on les laisse se relâcher, elles deviennent maladives, leur croissance est défectueuse et elles vieillissent avant leur temps. »

Avec les nouvelles découvertes et les progrès technologiques, les sociétés actuelles sont de plus en plus immergées dans le consumérisme et l’utilisation des nouvelles technologies, ce qui signifie que de nombreuses activités et tâches quotidiennes nécessitent moins d’efforts physiques. Cela a contribué à une plus grande sédentarité qui, associée à des facteurs tels que la suralimentation, et donc le surpoids, le stress et le tabagisme, entre autres, facilite la faiblesse du système cardiovasculaire, l’augmentation de la masse grasse et la diminution de la condition physique, ce qui entraîne de multiples maladies qui attaquent l’organisme au fil du temps.

Il existe différentes preuves que le sédentarisme est l’un des principaux facteurs de risque des maladies chroniques non transmissibles (MNT), qui sont l’une des principales causes de décès dans le monde, selon des études telles que celles de Duperly, Ruiz, Pacheco, Castellanos, Alfonso et Domínguez (2002).

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) précise qu’entre 60 et 85 % de la population mondiale, y compris les pays développés et en développement, se caractérise par un mode de vie sédentaire. En 2005, l’OMS estime que 1,6 milliard de personnes sont en surpoids ou obèses. C’est pourquoi la sédentarité et l’obésité sont souvent associées à d’autres facteurs tels que l’hypertension artérielle, la dyslipidémie et l’hyperglycémie (Hernández, Núñez, Rivas et Alvares, 2003 ; Rodríguez et al., 2005).

Zacarías et Mateos (2004) décrivent l’obésité comme un facteur qui prédispose à la mort subite. C’est la cause la plus fréquente de troubles du rythme cardiaque puisque 60% des patients obèses sont hypertendus. La mortalité due aux maladies cardiovasculaires est presque 50 % plus élevée chez les patients obèses que chez ceux qui sont en surpoids.

Sur la base de ce qui précède, l’OMS indique qu’il faut pratiquer chaque semaine au moins 150 minutes d’activité physique modérée à 75 minutes d’activité physique intense ou une combinaison équivalente d’activités des deux intensités. Pour obtenir des avantages supplémentaires pour la santé, les adultes devraient augmenter le temps consacré à l’activité physique et renforcer leurs muscles deux jours ou plus par semaine.